vendredi 5 novembre 2010

Jour 7 - Los Glaciares: le Perito Moreno























Aujourd'hui, pour changer, je vais la faire courte. On a pris la route, soit 90 km sans un village, pour le parc national Los Glaciares. Avant ça, avec le mini-bus, on a fait encore une fois le tour de la ville pour aller chercher tout le monde dans tous les hôtels. Le groupe d'une quinzaine de personnes est plutôt tranquille, et comme il en faut un, on a notre boulet du jour en la personne d'une vieille emperlouzée qui a dû faire au moins 600 photos dans la journée avec son compact qu'elle tourne dans tous les sens. Elle a même photographié des troncs d'arbre et des posters dans des chiottes, pour vous situer un peu le niveau. Le tout avec le bip de mise en point et de déclenchement. Dur. Et quand elle aura vidé sa batterie, elle trouvera encore le moyen de faire des photos avec son téléphone.
A part ça, la route pour le glacier Perito Moreno est belle, très belle même, et pas du tout monotone. Il y a le lac, déjà. D'un bleu très spécifique, que l'on appelle "ice milk". La couleur est dûe aux minéraux en suspension, issus de l'érosion de la montagne par la poussée du glacier. Ca vous en bouche un coin, hein?
Passées les portes du parc national, ça devient de plus en plus vert. Il y a même des arbres. La guide nous explique que les précipitations annuelles à El Calafate se montent à 400 mm par an, vraiment pas bézèf. Aux abords du glacier, ça grimpe à 2000 mm par an, soit 8 fois plus. La faute aux Andes qui arrêtent les nuages bas.
On arrive par le virage des soupirs, surnommé ainsi parce que les gens se pâment en y découvrant la vue sur le Perito Moreno, qui est le plus grand des 300 glaciers du parc: 30 km de long tout de même.
C'est vrai que c'est époustouflant. On redémarre néanmoins assez vite pour aller récupérer le bateau qui nous amènera pendant une heure au pied du glacier. Les photos rendent mal compte de la dimension de l'engin. C'est écrasant, immense. Des morceaux de glace de la taille de la moitié du bateau se détachent et s'écrasent dans un vacarme assourdissant dans le lac. Ce qui explique la présence d'icebergs. Le lac lui-même est extrêmement profond, il atteint jusque 700 m de profondeur devant le glacier Uppsala.
On est gelés sur le pont du bateau, mais le spectacle est grandiose.
De retour au bus, nous prenons la direction des balcons depuis lesquels, étonnamment la vue est encore plus folle: on se rend compte que l'on n'a navigué que devant la MOITIE du glacier. Depuis les innombrables points de vue, on a le glacier à 180° devant soit, en bénéficiant aussi d'un aperçu de sa longueur. On reste là pendant une bonne heure. C'est tellement immense que cela en devient étouffant.
Après un déjeuner infâme à l'unique cafétéria, on rentre vraiment sonnés. Par le trajet, par ce que l'on a vu. Par la perspective de devoir se lever demain très tôt de nouveau pour aller visiter en bateau les deux autres bras du lac, qui se terminent aussi par d'imposants glaciers.

6 commentaires:

  1. tres chouette ce recit de voyage, merci pour l'evasion!

    RépondreSupprimer
  2. Amazing! Great set of images! That is one of my most wanted places to be. Hope you are having a awesome trip :-)

    Peace out, L.Patrick

    RépondreSupprimer
  3. merci pour nous faire voyager virtuellement !! tes photos sont sublimes !!

    RépondreSupprimer
  4. C magnifique....!!!! Biz

    RépondreSupprimer
  5. OUAOUUUU !! Impressionnant !! ça doit être qq chose à voir en vrai !!!

    RépondreSupprimer
  6. C'est magnifique et très impressionnant à voir... A faire ;)

    RépondreSupprimer