jeudi 11 novembre 2010

Jour 10 - Torres del Paine




Lever de soleil sur l'Eco-camp.



Traversée de ponts, toujours marrant

Le lac Nordenskjold



Les tours!

Ibis













Plusieurs condors tournoient au-dessus de nos têtes. Il paraît que c'est rare d'en voir autant et de si près.


Aujourd'hui réveil sous un immense soleil…mais à 5h30. J'ai assez mal dormi, déjà parce que la cheminée s'est éteinte tôt dans la nuit, et aussi parce qu'il fait un froid de gueux: -2°C ce matin. Je veux voir s'il y a quelques photos à faire et j'arrive à avoir les tours sous le soleil levant. J'ai raté néanmoins les quelques minutes où elles apparaissent rouges. Vers 7h30, Rafael notre guide, passe nous allumer le feu et nous apporter une thermos d'eau chaude, pour que l'on se fasse avant le petit-déjeuner un thé ou un café. C'est vraiment sympa. La douche est dure, parce qu'il doit faire 10° dans la salle de bains, mais une fois qu'on y est, ça va. Tout est biodégradable, le shampooing, le gel douche…
Le petit-dèj est superbe, excellent. Pour le déjeuner, ils apportent des salades et chacun se fait le sandwich qu'il veut. Il y a de tout, même de la charcuterie qui a l'air super bonne. On se rabat sur les rillettes de thon, le guacamole (qui n'en est pas un, c'est une espèce de purée d'avocat très populaire au Chili), ou pour moi le saumon fumé.
Départ pour la grande promenade, puisque c'est ce que nous avons choisi la veille. 18 km le long du lac Nordenskjold. Sous le soleil, oui. Et en voyant les tours, oui. Le groupe précédent a passé 4 jours sans les voir, et ils sont partis ce matin un peu dégoûtés de voir que nous les avions sous le nez dès notre réveil. Il se passe parfois 3 semaines sans qu'elles soient visibles. Comme nous avons pas mal de chance aujourd'hui, on verra aussi un certain nombre de condors de très près, tournoyer au-dessus de nos têtes.
On marche bien, on traverse des ponts, des rivières, Géraldine se fait même une spécialité de marcher systématiquement dans la boue. On ne regrette aucun de nos achats; les gants en polaire pour le soir, le coupe vent, la polaire, les chaussures de marche…Au bout de trois heures et demie, on s'arrête manger sur un belvédère assez fantastique, au pied des tours, sous un nouvel angle, et juste au-dessus du lac. Le sandwich n'en est que meilleur. Dès que l'on s'arrête, le vent est glacial, on remet toutes les couches. En plein été ici, la température dépasse rarement les 15°C. Et il y a le fameux vent patagonien, qui a déjà soufflé aux alentours du camp jusqu'à 240 km/h. Les incendies peuvent être du coup ravageurs, comme il y a quelques années où près de 20 000 hectares ont brûlé, à cause d'un touriste américain qui campait sur un site non autorisé et qui a renversé son réchaud. Ca lui a coûté 200$ d'amende. Le soleil tape très fort lui aussi, et les index UV sont affichés à l'entrée du parc. L'échelle va jusque 11!
Le retour est difficile, les jambes sont lourdes, le souffle court: 18 bornes, c'est long, surtout avec ces montées et ces descentes très casse-pattes. A notre retour, thé-café, puis douche, puis…cocktail! Tout le monde est tombé amoureux du Pisco Sour et demande la recette, surtout notre nouvelle amie américaine. L'ambiance au dîner est super détendue, on se marre beaucoup. D'autant plus que l'on apprend que demain, nous allons passer la journée avec 7 (!) dames (!) japonaises (!) qui viennent d'arriver…Pas de marche au programme normalement, mais une grande journée en van et en bateau…à bord duquel nous aurons normalement droit à ….un Pisco Sour!
Le ciel prend des couleurs incroyables, les nuages ont des formes inhabituelles. On en prend plein les yeux. La nuit tombée, on voit des milliers d'étoiles, qui nous suivent jusque dans les dômes, qui possèdent plusieurs ouvertures laissant voir le ciel depuis notre lit. Le froid est agressif mais l'on s'habitue: probablement -5°C demain matin…Arriver dans le dôme chauffé en notre absence, c'est le bonheur, surtout après un verre ou deux de vin chilien.

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