La sale surprise en se réveillant : pluie. Et la proprio est super encourageante : "je crois que ça changera pas de la journée".
Il fait toujours assez chaud mais là on a droit à des averses tropicales, ça mouille pas mal. Du coup, ça nous donne envie de glander. Faut dire que notre programme initial du jour était d’aller au Cape Vidal, dans le parc d’iSimangaliso, une immense zone humide (patrimoine mondial de l’humanité TM) qui s’étend jusqu’à la frontière avec le Mozambique.
On partage le petit-déjeuner avec 3 Allemandes entre deux âges assez taiseuses, le début de journée est bizarre.
Je profite de ce que l’on se sent moins pressés pour passer un coup de fil à ces abrutis de chez Hertz : en dépit de mes demandes répétées depuis la France, puis sur place, ils ont totalement oublié à Jo’burg de me donner le papier nous permettant de passer la frontière avec le Swaziland. Premier coup de fil 24h plus tard «oui oui on vous l’envoie par mail » et toujours rien. Finalement ils nous le faxeront, mais ça donne une idée du sérieux de la boîte.
Après un petite heure de glandouille, on se décide quand même à suivre notre programme, la peine au coeur.
Arrêt au stand fruits dans le village: le paradis. Environ 1,5kg de fruits de la passion, des bananes, deux ananas, des tomates, un avocat géant, une goyave pour....(roulements de tambour)...4 €.
Tout sauf les tomates est délicieux. Les fruits de la passion sont énormes et jaunes. On en bouffera tellement qu'ils vont parfumer nos rototos pendant au moins 3 ou 4 jours.
Voiture direction Cape Vidal, donc. Entrée dans le parc. Au moment de passer la barrière , c’est pire que tout, il tombe des hallebardes, descendre la vitre de la bagnole pour présenter ses papiers suffit à être trempé.
Mais quelques kilomètres plus loin, miracle, ça se calme.
« iSimangaliso » signifie en zulu : cet endroit est miraculeux. On comprend pourquoi en empruntant les boucles de piste qui partent de la route unique qui va jusqu’au Cap Vidal : à gauche, le lac St Lucia, ses marais, ses roseaux, ses nénuphars, à droite de longues plages le long de l’océan Indien, cachées par une des plus vastes et hautes forêts de dunes du monde.
Les paysages sont incroyablement variés, certaines pistes s’enfoncent dans la forêt subtropicale, d’autres longent de petits lacs, une immense plaine marécageuse à la terre rouge s’étend au loin.
Et l’on commence à croiser plein de bestioles : zèbres, rhinos blancs, phacochères, buffles, oiseaux en tout genre.
Mine de rien, on passe plusieurs heures à errer comme ça, le soleil est sorti, il fait bien humide.
On arrive enfin sur la plage du Cap Vidal.
Elle paraît s’étendre à l’infini vers le nord et le sud. Aucune construction pour gâcher la vue, que des dunes de sables couvertes d’une végétation extrêmement dense.
Des pêcheurs, quelques baigneurs. Peu de monde, pas un bateau.
L’eau est en plein hiver à 22°C. Il y a une barrière de corail contre laquelle on voit plus loin les vagues se fracasser. Elle n’est toutefois pas continue et contrairement aux environs de Durban, il n’y a pas de filet anti-requins. A bon entendeur...
On pose notre mini-glacière sur l’unique banc du coin, face à ce paysage mais notre déjeuner est vite perturbé. Les singes sont partout. Les vervets, assez drôles à observer avec leurs couilles turquoises et leur zob tout rouge (pardon my french), sont les plus nombreux et courent partout sur le parking.
Mais celui qui a décidé de nous gâcher le pique-nique est un singe samango (cercopithèque à diadème, en français), plus balèze que le vervet (et plus rare).
Il descend peinard de l’arbre et entreprend d’essayer de nous tirer tout ce qu’il peut.
On essaie de le chasser en vain, il montre les dents, tire sur le sac photo, bim, les appareils dans le sable et finit par se barrer avec notre poubelle se caler sur une branche juste au-dessus de nous. Un ranger, attiré par les cris ("mais barre-toi, connard") de Géraldine, essaie de le déloger avec un bâton mais l’autre n’est pas ému.
Pour notre part, on est calmés : on finit dans la bagnole, mais même là, pas moyen d’être peinard, un vervet nous voit bouffer dans le rétro ( !) et se cale sur le côté de la voiture, attendant de voir s’il n’y a rien à gratter.
Les singes, dans ce pays, ils te victimisent, tu te sens comme un Japonais aux puces de Clignancourt.
La route du retour est superbe aussi, soleil plus rasant, on croise encore quelques buffles sur la route, gnous, deux très gros rhinos traversent devant nous, des grands kudus, très grosses antilopes au grandes cornes en torsade (note pour les connaisseurs: qui servent d’ailleurs dans certains pays de shofar aux juifs du coin).
A mesure que l’on approche de St Lucia le ciel se couvre de nouveau et des trombes d’eaux s’abattent sur nous à la sortie du parc, exactement comme le matin. On apprendra qu’on a été très inspirés de partir pour le Cape Vidal car ici il a plu toute la journée !
Le tour au Spar sous une pluie battante nous permet d’acquérir une vraie glacière, histoire d’en finir avec le fromage qui sue et pour notre dernière soirée dans St Lucia, Géraldine obtient un retour au resto de poissons-fruits de mer. Le proprio nous fait « hey, 3 nights in a row, right ? »…Heureusement qu’on ne reste pas deux semaines, j’aurais vraiment l’impression d’être à la pension des Mimosas.
On passe une bonne partie de la soirée dans la salle de séjour du B&B sur le wifi, à lire les livres sur les reptiles ou les mammifères du coin.
En passant, on s’extasie sur le petit gecko transparent aux yeux noirs qui se cache derrière le miroir, on est surpris par une petite grenouille toute rouge sur le mur, c’est la belle vie.
Kudu
Buffle d'Afrique
Buse des steppes (?)
Panneau qu'on n'a pas chez nous
Vervet en plein WTF
Derrière la forêt, le "pan"
Dommage qu'on n'ait pas l'échelle, mais gros gros bousier
Tarier d'Afrique
Jacana d'Afrique
Ibis hagedash
Rhinocéros blanc
Kudu again
Sacré singe ! Merci pour cet article, je suis tombée dessus par hasard car je file voir Cape Vidal :)
RépondreSupprimerLe soleil est certes fois au rendez-vous...espérons que les singes ne seront pas trop de la partie (même si j'aime beaucoup les singes) et que les hippos et crocos montreront leurs bouts de leurs nez ! A bientôt
Passez de très belles vacances. J'espère voir vos photos, avez-vous un blog?
SupprimerA bientôt ici ou sur notre page FB.
Bel été à vous.