Ce matin, en dépit de notre endormissement tardif de la veille, départ "le plus tôt possible" qui, je vous rassure, n'est pas 5h du matin selon nos standards du moment.
Départ pour la péninsule de Snaefellsnes, un de ces coins de bout du monde dont l'Islande semble se faire une spécialité.
Départ pour la péninsule de Snaefellsnes, un de ces coins de bout du monde dont l'Islande semble se faire une spécialité.
Pour y accéder, direction le nord, passage vers Akranes, traversée du "fjörd des baleines" (Hvalfjörður) par un tunnel assez rigolo qui passe sous la mer.
La route est relativement fréquentée (c'est pas le périph' non plus) jusque Borgarnes, moment où nous quittons la route 1, celle qui fait le tour du pays, pour la 54 puis la 55 qui, surprise, n'est pas goudronnée.
De la piste qui traverse ensuite un désert blanc, la route devient invisible, grimpe puis plonge vers le Hvammsfjörður d'un bleu éclatant.
Une fois les rives du fjord atteintes, la route est encore plus spectaculaire, longeant de superbes falaises enneigées. Au loin, on distingue le village de Stykkisholmur, qui nous paraît très proche, mais que la côte entrecoupée de petits fjords rendra plus longue que prévue. La route le long de ces fjords est à quelques endroits impressionnante, très verglacée, en dévers. Une glissade et plouf.
C'est le moment que choisit la GoPro de notre ami KLR pour se faire la malle sans prévenir. La ventouse qui la maintenait sur le capot a lâché et on ne s'est pas aperçu que la caméra est tombée.
Demi tour donc sur la route enneigée, ce qui ne rend pas forcément les recherches faciles.
La bonne nouvelle, c'est que cela fait une bonne heure et demie que l'on a croisé PERSONNE. Quand je dis personne, ce n'est pas une image, c'est pas une bagnole, pas un habitant, pas un rat, rien.
Ce qui explique qu'on était confiant: la caméra est retrouvée après quelques kms au pas, au beau milieu de la route.
Arrêt à Stykkisholmur, la "métropole" de la péninsule, presque 1000 habitants. Très jolie église, de belles maisons colorées, un petit port, pas grand monde dans les rues quand même. Un froid cinglant, mais on se réconforte avec une soupe aux asperges dans un petit resto (un peu le seul ouvert).
Plusieurs stops sur la route de Grundarfjörður, c'est vraiment très beau, très sauvage. Le petit village est mortibus, on file vers le site de Kirkjufell, montagne magique posée au bord de l'eau.
On renonce à aller jusqu'au bout de la péninsule en raison des mauvaises conditions de circulation (la route est déclarée "non praticable". On revient de quelques km sur nos pas pour prendre la 56, qui traverse la péninsule du nord au sud.
On s'arrête ensuite à Miklaholt, pour sa jolie église (merci la carte International Photographer!) puis à Ytri-Rauðamelur pour admirer une belle rangée de colonnes basaltiques.
On comptait également aller admirer le cratère du petit volcan Eldborg mais la journée est désormais bien avancée, et nous nous rendons compte qu'il faut un peu de marche pour y accéder: pas le temps.
Le reste de la route se fait sous un soleil couchant du plus bel effet.
Débat du soir: on tente les aurores ou pas? La veille n'ayant pas été fructueuse, on y croit un peu, on va donc poster la voiture tout au bout de la ville, près du phare de Reykjavik.
Quelques traces dans le ciel mais rien de très spectaculaires, sous un vent énorme, hurlant, qui rend l'ouverture et la fermeture des portières de voiture difficile ou dangereusement facile.
On n'insiste pas trop et au bout d'une bonne heure, on n'a plus qu'une hâte: retrouver notre lit de campagne.
De bien belles images, qui réjouissent la lectrice d'Indridasson que je suis! Merci à vous!
RépondreSupprimerMerci à toi Isabelle, j'espère que nous avons pu te faire voyager avec nous :)
SupprimerBises
Géraldine