Premier rayon de soleil ce matin, et direction le Golden Gate Highlands National Park.
En route, arrêt dans une supérette assez minable mais qui nous étonne par son rayon d’épices à barbecue.
Le braai (barbecue), c'est plus important que la religion en Afrique du Sud. On pensait les Américains intégristes de la viande grillée, on a trouvé leurs talibans. Des mecs qui n'envisageraient pas de manger autre chose qu'un steack ou une boerwors même si leur vie en dépendait.
Dehors, un gamin fabrique des fouets avec de la corde et cherche à nous en vendre un. J'ai en tête un usage très précis dans les transports en commun parisiens mais ce ne serait pas raisonnable.
Le parc est tout proche, on est content, même si le soleil fait des blagues. On se choisit une courte rando, il n’y a vraiment pas grand monde, les femmes à l’accueil du parc sont exécrables, elles tirent une gueule parisienne, sans aucune considération pour les 10000 km qu'on s'est avalés pour se dépayser, les connes.
On part couverts comme pour une expédition extrême mais évidemment on crève de chaud au premier rayon de soleil.
On regrette de ne pas avoir pris le fouet quand pendant 10 minutes, on est précédé sur le chemin par une famille dont les deux enfants hurlent en continu pour faire de l’écho. Ils birfurquent et on leur pardonne. Là, on se retrouve tout seuls, et c’est bien.
Les montagnes sont belles, calcaires striées de rouge, les herbes sont hautes, on suit un ruisseau, la végétation devient dense, on est encore plus seuls, et on atterrit dans cet Echo Cave, où l’eau ruisselle, le soleil sort, magie.
Redescente, les tables de pique-nique nous paraissent vides et tristes, déjeuner dans la bagnole, un peu glauque, avec un oiseau posé sur le rétro qui nous regarde bouffer pendant tout le repas. Ambiance.
On prend la route, il bruine 5 minutes, on fait deux trois courtes pistes en voiture dans le parc, mais les animaux sont invisibles, la route grimpe ça ne nous gâche pas le paysage, vierge de tout arbre, sol couvert d'herbes orangées, on enchaîne par la route pour les environs du Royal Natal National Park, où l’on a réservé deux nuits. On passe à côté de Phuthaditjhaba, ancienne capitale du bantoustan (genre de principauté matiné de réserve du temps de l'apartheid) Qwa-Qwa. 50000 habitants, zéro immeuble et donc une surface impressionnante, certains quartiers ont des noms peu glamour: A, B, C, D...
On prend la route, il bruine 5 minutes, on fait deux trois courtes pistes en voiture dans le parc, mais les animaux sont invisibles, la route grimpe ça ne nous gâche pas le paysage, vierge de tout arbre, sol couvert d'herbes orangées, on enchaîne par la route pour les environs du Royal Natal National Park, où l’on a réservé deux nuits. On passe à côté de Phuthaditjhaba, ancienne capitale du bantoustan (genre de principauté matiné de réserve du temps de l'apartheid) Qwa-Qwa. 50000 habitants, zéro immeuble et donc une surface impressionnante, certains quartiers ont des noms peu glamour: A, B, C, D...
La propriétaire du B&B de la veille nous avait bien dit d'éviter absolument de prendre une certaine route pour nous rendre à notre prochaine étape, mais on ne se souvenait plus exactement laquelle.
Une fois dessus, ça nous est revenu. 30km de route « en travaux », sans travaux mais sans bitume, avec d’énormes trous partout, de gros caillous et une moyenne de 20km/h en slalom permanent. Premières prières pour le bas de caisse de la Kia.
On se console avec le panorama sur le Sterkfonteindam, retenue d'eau de dimensions tout à fait respectable, qui attire également tout un tas d'oiseaux.
On se console avec le panorama sur le Sterkfonteindam, retenue d'eau de dimensions tout à fait respectable, qui attire également tout un tas d'oiseaux.
Le soleil est revenu, on passe le Olivershoek Pass, on arrive dans le Drakensberg Nord et dans le KwaZulu Natal. Le parc du Royal Natal fait partie de l'ensemble uKhahlamba-Drakensberg, au label patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco qui fait chic et qui claque.
Avec le Lesotho, l’Afrique du Sud a même constitué la Maloti-Drakensberg Transfrontier Conservation Area. Ok, je sens que je vous ai perdu.
Bref, aux abords de "resort", on tombe à chaque intersection sur des vendeurs de petits animaux en bois, qui n’hésitent pas à courir derrière la voiture sur 100 bons mètres, des fois qu'on change d'avis. On se sent un peu con de refuser, mais 40kg de surplus bagages ne suffieraient pas à satisfaire tout le monde. Et puis faut avouer que ce qu'ils vendent est très moche.
Le site où l’on réside est superbe, surplombant la vallée de la Tugela River et donnant directement sur le fantastique et célèbre Amphithéâtre: un mur montagneux en arc de cercle de plusieurs kilomètres de long et qui fait un saut à pic de plus de 1000m.
Là encore il fait froid le soir. Et il n’y a pas de chauffage dans nos chalets. Il faut donc acheter à l’entrée du resort son petit paquet de bois et se faire son feu. Le frisson de l'aventure, c'est dingue, on est de vrais explorateurs.
Bonne nouvelle, il y a un resto-bar très sympa dans l'enceinte du complexe, on se fait un apéro bien mérité en essayant une nouvelle bière locale, la Black Label. Un peu meilleure que la Castle, sans plus. On a droit à des chips de peaux de patates en apéritif.
On continuera de préférer la patate à sa peau, c’est pas bouleversant mais c'est fait maison et ça fait local. Match de rugby en fond sonore. Pas grand monde mais la nourriture est très bonne. Dehors, des dizaines d’oiseaux différents composent une drôle de cacophonie pas très harmonieuse mais très dépaysante.
Comme ça deviendra notre habitude de petits vieux (mais bien calés sur le rythme du pays), on est rincés à 19h, repus à 20h, et la viande est dans le torchon à 21h30, dans une douce odeur de feu de bois qui finira par nous écoeurer un peu à la longue.
La carte du jour
La carte du jour
Il est joli, non? Si vous êtes sympas, on fera l'effort de chercher son nom |
En général, j'aime déjà pas trop qu'on me regarde manger, mais là c'était un peu le pompon |
ouf! il reste encore 13 jours (au moins). J'avais peur de rester sur ma faim!
RépondreSupprimerLa Gégé yamakasi des parois et casseuse de rock à la fois : top.
hahaha, Chuck Gège keskispass???
Supprimeron va mettre tous les jours des posts avec les photos du jour :)
Y'a comme un leitmotiv rouge dans ces images non? j'ai envie de dire que c'est un peu le fil rouge, mais où ont les vachettes et que fait Guy Lux?
RépondreSupprimerAllez sans dec c'est beau, et pis c'est sympa ce Cyril lyrical style caustique et hilarious à la fois.
Merci les potos, on va continuer en essayant de limiter les fôtes d'orthographe que j'ai trouvées à la relecture :)
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