Once upon a time in the west - jour 8 - Grand Staircase Escalante - Kodachrome Basin - Bryce Canyon

La partie la plus moche de la piste. J'en ferais déjà bien mes dimanches.

Le lit de la rivière que je vous cause après.

La voiture est garée derrière les arbres. Remarque, vous vous en foutez.

A l'approche de Yellow Rock

L'instant pub (merci Sophie!)

Encore une fois, je suis tout petit

Donc pour résumer, on vient de derrière la colline là-haut

Les cottonwoods que je vous dis plus loin

La route aux environs des Cottonwood Narrows, encore plus belle en vrai.

Grosvenor Arch, de la dentelle

vers Kodachrome Basin

Dans la voiture, Géraldine qui écrase et ne se réveille même pas aux arrêts

Bryce Canyon!

Je vais tenter de faire plus court que le récit de la journée d'hier. Nous avions prévu de partir de Page pour aller à Tropic, tout petit village situé à une dizaine de miles de Bryce Canyon. Grâce aux conseils d'un Français rencontré au tirage au sort pour "the Wave", au lieu de prendre la route normale, nous prenons la Cottonwood Canyon Road, une piste en assez bon état qui en plus de nous éviter un long détour, nous fait traverser une fort belle partie du Grand Staircase - Escalante National Monument. Le Grand Escalante est une région vaste et très sauvage, qui fût une des dernières à être explorées dans le pays. La piste que nous empruntons le traverse dans sa partie ouest dans le sens nord-sud. Les paysages sont hallucinants de beauté et très peu fréquentés. Nous resterons, si mes souvenirs sont exacts, environ 3h sur cette route (sans inclure les haltes), et c'est à peine si nous croiserons une demi-douzaine de voitures.

Le long de la route, pas mal de choses à voir. On arrête notre choix sur l'exploration de Yellow Rock, une curiosité de montagne de couleur jaune. C'est grâce au site internet "Les Merveilles de l'Ouest" que nous avons eu connaissance de ce lieu. Il n'est dans aucun guide et la région est tellement peu fréquentée que pour la première fois, aucun départ de randonnée n'est indiqué. Ce qui explique que l'on passera la première fois tout droit en ratant l'endroit d'où il faut partir. Demi-tour, on trouve une voiture garée sur le bord de la piste et l'on se dit, pas bêtes, qu'il y a peut-être un lien avec la promenade. Le site internet indique qu'il faut traverser une forêt de cottonwoods, le lit d'une rivière (que l'on espère à sec) puis grimper un chemin très escarpé. Il ne ment pas. Les "cottonwoods" sont des arbres un peu bizarres, dont les branches très fines et très cinglantes démarrent du tronc dès le sol. Attention les jambes. Le début de la randonnée s'effectue carrément au jugé car le chemin est à peine tracé. La traversée de la rivière est un moment assez intéressant: très bizarre de se retrouver au milieu de celle-ci, sur une surface complètement plane, sablonneuse et dépourvue de végétation, après cette petite forêt. A croire qu'on a tracé une route ici. La grimpette est ensuite vraiment ardue. Des pentes impressionnantes, très glissantes, en pleine chaleur. On dégouline. Une fois arrivés néanmoins, on est bien récompensés par le panorama et ce Yellow Rock. Géraldine en a marre: "bon, ça y est, on l'a vu, on ne va quand même pas grimper là-haut". Ben...si. Les couleurs sont invraisemblables, des marbrés de jaune et d'orangé, sur cet énorme caillou où rien ne pousse, pas même une touffe d'herbe. Dès qu'on monte un peu, le vent se lève et se fait carrément violent sur la fin. De là-haut, la vue est superbe, on est seuls au monde (faut pas trop y penser en fait). Ah non, y a notre automobiliste qui est tout en bas, sur un autre versant. C'est grisant, très plaisant de se dire qu'il existe encore des lieux comme celui-ci.

Géraldine finalement ne regrette plus la grimpette. La redescente est moins drôle, on manque de se casser la margoulette une paire de fois, mais on retrouve la voiture sans encombre. Trempés, mais sans encombre.

Le reste de la piste est tout aussi beau que le début, avec un arrêt aux Cottonwood Narrows et à Grosvenor Arch. La piste se termine juste à l'entrée de Kodachrome Basin State Park. Il a été appelé comme ça pour les couleurs assez invraisemblables que l'on y trouve. J'en entame la visite en voiture un peu tout seul, car Géraldine a été achevée par la marche de tout à l'heure et pionce comme une bienheureuse. On s'arrête tout de même pour une nouvelle promenade. Je lui assure qu'elle n'est ni longue ni difficile, mais très chouette. Elle ne veut rien entendre de mes conseils et veut la faire claquettes au pied, histoire d'éviter à ses pieds martyrisés le contact des chaussures de marche. On en rigole bien, et on apprécie particulièrement ce petit tour dans ce parc une fois de plus très peu couru, alors qu'il se situe à trois fois rien du surfréquenté Bryce Canyon. Un excellent souvenir. On termine tranquillement notre route, on pose nos affaires au motel, pas trop trop mal, et on se dit, allez hop, un petit tour à Bryce le soir, ça doit être beau. L'arrivée sur Bryce est étonnante car l'altitude fait qu'il y a pas mal de vert. Les prairies sont relativement bien arrosées, il y a des arbres. Comme à Mesa Verde, on roule sur un plateau sans voir grand chose car le spectacle est en contrebas. En revanche, n'y allez pas en fin de journée, quasiment tout est dans l'ombre, et on est donc impressionnés par le site, moins par la lumière de l'après-midi. Ce qui tombe bien puisque le lendemain est entièrement consacré à Bryce dans notre programme. Retour à Tropic et petit resto attenant au motel. Burger loin d'être dégueu, découverte de la sauce à steak A1 (trop lourde pour en ramener dans le sac en France). En revanche, je suis archi brassé par la bière que je bois ce soir là. Altitude + fatigue + alcool = mauvaise mayonnaise!