mardi 26 juillet 2011
Once upon a time in the west - jour 10 - Tropic-Salt Lake City-Brigham City
Journée de transition et de voyage. On quitte le sud pour se diriger plein nord. Pour ça, on traverse tout l'Utah. On passe par des coins vraiment charmants, des villages d'agriculteurs. Il n'y a pas un rat jusqu'à ce que l'on rejoigne l'autoroute. A proximité de Salt Lake City, changement de décor. Pas mal de circulation, des panneaux pour indiquer que la qualité de l'air est plutôt dégueulasse aujourd'hui. Des pubs immenses le long de la route sans discontinuer, au point que ça en devient débilitant. Un de ceux-là attire notre attention: un numéro de téléphone pour que les femmes qui vivent avec des maris polygames se fassent aider/conseiller. Officiellement, et c'était une condition de l'entrée de l'Utah dans l'Union, la polygamie est interdite, mais il existe des comunautés mormones qui la pratiquent toujours.
Salt Lake City est entourée de montagnes dans sa partie est, c'est un chouette site mais que cette ville est sinistre (en tout cas ce qu'on en a vu). On s'est garés dans un parking souterrain du centre-ville. On remonte, bing! direct dans une librairie religieuse mormone. Des linéaires entiers de livres à la couverture ornée d'un mec grisonnant qui fait son plus beau sourire Tonigencyl, et qui t'apprend la vie à coup de messages lénifiants. Flippant.Presque autant que la visite virtuelle à laquelle on a droit dans le visitor's center en face du grand temple: une maquette géante du bâtiment et tout autour des écrans tactiles qui permettent d'avoir un topo-tour du proprio de ce délirant ouvrage. Les Mormons reversent 10% de tous leurs revenus à l'église, et ça se voit. Y a pas un papier qui traine, une espèce de propreté et d'ordonnancement mortifère règne dans tout ce quartier, qui sont un peu la Mecque du mormonisme. Un avant goût du paradis peuplé de gens bien coiffés et souriants qui ressemble un peu à l'enfer quand même. On ne restera pas très longtemps, on tentera en vain de trouver un quartier animé et sympa et on renoncera, accablés de chaleur, après des dizaines de minute de marche seuls sur les trottoirs de cette ville.
Le temps d'un crochet devant là où jouent les Utah Jazz, on retourne à la voiture et l'on se barre en courant, direction Brigham City. On longe le Great Salt Lake, étendue d'eau salée qui donne son nom à SLC. Toute la journée, et je devrais dire tous les jours, on se débat avec nos problèmes d'inondations de glacière. Tous les jours, c'est le même rituel: Géraldine va chercher des tonnes de glaçon quelque part dans l'hôtel, on tient nos boissons et notre nourriture au frais, on s'arrête trois fois dans la journée pour vider toute la flotte qui s'est échappée et qui fait ressembler la moquette du coffre de la voiture à une éponge mal essorée.
Arrivés à Brigham, on passe encore une fois une bonne heure dans le Wal-Mart, qui est décidemment un peu notre deuxième maison. Tout y est fascinant à force de différence avec ce que l'on trouve dans les magasins français. Des conditionnements gigantesques au fruits prédécoupés en passant par les rayons entiers de sodas et les gâteaux fluos c'est aussi une certaine idée de l'Amérique. On fait quelques expériences gustatives pas des plus réussies (notamment le fromage au piment), d'autres un peu plus satisfaisantes (je suis fan de Dr Pepper, mais je me sens bien seul). Bref, ajouté à tout ça un rayon fringues de haute volée, et vous avez là un endroit où perdre son temps, surtout quand votre compagnon de voyage s'appelle Géraldine.
La soirée sera bien tranquille dans une chambre de la taille de notre appartement, à manger un poulet teryiaki réchauffé au micro-ondes. On se sent un peu au milieu de nulle part, mais on n'a encore rien vu de ce point de vue là.
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Déjà 10 jours ! C'est sur que la ville, ça fait une différence marquée avec les magnifiques paysages vu précédemment.
RépondreSupprimerOui, ça nous a fait un drôle de choc et on n'a pas adoré, c'est le moins que l'on puisse dire! Mais comme c'est reparti de plus belle ensuite... ;)
RépondreSupprimerle Delta center!
RépondreSupprimerJeff Hornacek demeurera le grand oublié de l'histoire du basket dans cette ville... z'auraient pu lui filer un truc... meme un cul de sac ca aurait pu le faire...