Au Royaume-Uni, à la fin des années 1950, apparaissent les premiers mods (abréviation de modernists pour qualifier à l’origine les amateurs d’un style de jazz homonyme, par opposition aux trads). Les mods, qui sont généralement de jeunes actifs urbains disposant d'un certain pouvoir d'achat, se caractérisent dès leur genèse par un mode de vie festif et hédoniste; le souci de leur apparence vestimentaire et leur goût pour la musique et la danse.
Les mods se déplacent notamment sur des Vespa GS 160, Lambretta TV et SX 200 fortement accessoirisés (recouverts de phares, de rétroviseurs et de diverses pièces chromées).
L'usage de drogues à finalité récréative est fréquent, amphétamines surtout. Sans être omniprésente, la violence n’est pas rare. Elle sert à affirmer des logiques de territorialité, la suprématie d’un groupe ou la défense contre des ennemis potentiels, en particulier les rockers. Les confrontations directes entre groupes de mods existent aussi, mais les conflits, conjointement à une volonté d’atteindre l’excellence, se règlent symboliquement sur la piste de danse ou par l'exhibition de tenues vestimentaires qui en imposent. L’objectif est d’être identifié par ses pairs comme un face, meneur charismatique reconnu pour son excellence qui, de par ses propositions vestimentaires, musicales, etc. lance des modes et influe donc directement sur les aspects visibles de la scène.
Les mods se retrouvent le soir en semaine et chaque week-end dans des rallyes de scooters ou dans des fêtes organisées dans des clubs ou des pubs. Brighton figure en bonne place parmi les destinations favorites et fut le théâtre de nombreuses rixes avec les rockers, immortalisées dans le film Quadrophenia.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire