lundi 30 janvier 2012
dimanche 29 janvier 2012
Floride - jour 6 partie 1: Miami Beach
Notre hôtel
Un genre d'exploit de n'avoir personne sur la photo, c'est le défilé permanent.
Un des bâtiments les plus célèbres et photographiés de la ville
Il ne manquait plus que les mannequins...
Les fameuses cabines dessinées par William Lane
On a pied pendant 500 m, là
Même les douches de plage sont de couleur pastel
J'ai décidé de poser la même porte d'entrée chez nous
Cet hôtel est mignon, mais complètement chelou. J'avais bien lu sur Tripadvisor que le petit-déjeuner était un genre d'aventure, puisqu'il n'y a ni table ni chaise, juste 3 fauteuils genre salon et un bout de table avec tout le bordel pour le manger dessus. Pour couronner le tout, on descend quelque minutes après une demi-douzaine de Teutons qui se connaissent. Les doux accents gutturaux de leur langue dès le matin, c'est dur.
On bouffe debout, vite, et en dépit des avertissements de la "landlady" (la proprio, quoi), on décide de descendre à South Beach en bus. On demande à un type à l'arrêt de bus combien de temps il faut, il nous dit bah à cette heure-là, 30/35 min. On rigole doucement, la proprio nous avait dit, oh non, prenez la bagnole, c'est trop long d'y aller en bus. Pfff...35 minutes quoi, haha.
Une heure et quelques après, on est toujours dans le bus. Il y a eu un accident, des travaux, bref, l'enfer. On descend à Lincoln Road, genre de grande rue très très commerçante. On est très surpris de voir très peu de monde dans les rues. Il est pourtant 11h bien tapées, mais il se trouve que la ville vit surtout la nuit et que les touristes sont visiblement trop défoncés pour se lever pour bouger dans la journée. On ne se plaint pas. Contrairement au reste de la Floride, Miami Beach ne donne pas l'impression de maison de retraite géante. Il y a aussi pas mal de jeunes. On trépigne de se faire en long et en large le quartier Art Déco, sachant qu'on a malgré tout réservé une visite guidée à thème sur ce sujet-là le lendemain. On descend donc tout le reste de Collins Avenue, non sans s'être arrêté au pif dans un resto tenu par...des Français. Il fait super beau, les hôtels sont plus beaux les uns que les autres. A un moment, on bifurque direction Ocean Drive, l'avenue qui longe la plage pendant une quinzaine de blocs. On est très curieux d'aller la voir, la plage. Elle est belle, elle est grande, à perte de vue, des kilomètres de sable blond et une eau turquoise. Mieux qu'une foutue carte postale. Pas énormément de monde sur la plage non plus.
Ce qui nous a beaucoup plu aussi, ce sont ces "baywatch cabins", ces cabanes pour sauveteurs, qui ont été designées par William Lane après l'ouragan Andrew, en 1992. Toutes très colorées, toutes très différentes, elles servent de repère visuel évident à tout le monde sur cette immense plage.
J'espérais m'en faire d'autres, de repères visuels, si vous voyez ce que je veux dire...ben la déception, mon colon...Elles sont où les mannequins? L'arnaque totale. Que de la post-adolescente gavée au soda, du ventre mou, de la jambe vergeturée...
La marche dans le sable, c'est sympa, mais bordel, ce que c'est fatigant! On continue malgré tout à descendre dans le bas de South Beach par les petites rues. Il y a de sacrées maisons...Les pieds crient pitié mais on est inflexibles, on s'arrête dans un Walgreen, espèce de Monoprix à l'américaine. Et dans un rayon, ben on tombe sur un cousin de mon père et sa femme. Voilà. Aussi simplement que ça.
On termine la journée, un Conchita à la main. Oui, bon, voilà, Conchita, c'est une marque de jus en canette au nom rigolo pour nous, Français, faut avouer. Dans notre imaginaire, ça fait plus femme de ménage moustachue que boisson rafraichissante. Et pourtant, la Conchita, elle me sauve la vie, là. Coconut Water, avec même des petits morceaux de coconut dedans. Oui, parce qu'on a (attention, éloignez les âmes sensibles et les enfants) chaud.
On est tellement avide de découverte, de faire des oh et des ah qu'on pousse le vice jusqu'à chercher un resto bien loin en se disant qu'une fois repus, on redescendra. On s'installe dans un resto là encore supposé très bon, supposé cubain, sur Espanola Way, une rue construite il y a une centaine d'années dans le style espagnol, imitation assez réussie, mais en plus propre (ouuuuuuh, je suis méchant). Le resto est moyen, la margarita un peu meilleure.
A la sortie du resto, je me lance dans notre spéciale: il y a toujours un moment dans les voyages ou Géraldine et moi, on se perd. Les plus attentifs et anciens d'entre vous se souviendront de la légendaire et dramatique "affaire Embankment" (Doro, si tu nous lis...ne t'étouffe pas de rire). Là, je tourne la tête 10 secondes à un feu, je le vois au vert, et Géraldine qui fonce comme une balle, l'air décidé. Bah, je suis. Elle enchaîne sur une autre traversée de passage cloutée direction à droite toute, l'air super décidé, et moi, un peu surpris, bah, je suis. Je me dis qu'elle a repéré un magasin de fringues ou de souvenirs navrants et que pour être sûre que je ne vais pas râler, elle ne me laisse pas le choix. Oui, bah sauf qu'au bout d'un moment, je me rends compte qu'en fait, je suivais une parfaite inconnue. J'ai un instant de flottement et puis je fais demi-tour. Je ne la vois pas dans la rue, je retraverse, je reviens sur mes pas au resto. Je me dis, ben merde, si ça se trouve elle a avancé, et on va être bien embêtés. En fait, elle était toute désemparée en discussion à grands signes avec le serveur du resto, dans le style "Z'avez pas vu partir cette andouille, non?"...
On termine la journée en se tapant encore un ou deux kilomètres vers Ocean Beach de nuit, pour se faire les néons des hôtels. Top, franchement.
C'est pas glorieux, mais on va avouer un truc: pour le retour, on a laissé tombé le bus, on a pris un taxi, et honnêtement, c'était pas loin d'être la meilleure course de ma vie.